(2020.10). L’Action de grâce, c’est plus qu’un long week-end. Le nom le dit, c’est l’occasion de prendre un moment pour réfléchir aux choses pour lesquelles on éprouve de la gratitude. Par les temps qui courent, petites et grandes difficultés sont partout autour, et elles absorbent abondamment notre attention. Un nouveau week-end commence et il aura une journée de congé en plus : l’occasion de prendre un moment pour penser à nous, à ceux qu’on aime, et à ce pour quoi – malgré les difficultés bien réelles – on éprouve de la gratitude. Commencer par son assiette est à la portée de tous. Pourquoi ne pas prendre un petit moment, ce week-end, de « rendre grâce » aux gens qui produisent nos aliments?
En fait (vous me connaissez maintenant!), je crois qu’il est sage d’entretenir une attitude de gratitude et de reconnaissance envers les agriculteurs 365 jours par année. L’Action de grâce n’est qu’une journée spéciale pour y porter une attention particulière, d’autant plus que l’origine de cette célébration est reliée à l’agriculture : en fin de saison, on rendait grâce pour les récoltes au moment où elles s’achevaient.
On peut garder vivant cet esprit de reconnaissance tout simplement en ayant de belles pensées pour les agriculteurs en cuisinant leurs récoltes durant la fin de semaine. On peut concrétiser sa reconnaissance en injectant de la proximité dans son approvisionnement du week-end : misons sur des produits et des commerces de près de chez nous! On peut aussi profiter du week-end pour s’engager : par exemple, saviez-vous que les abonnements aux paniers bio d’hiver sont ouvertes?
En ces temps troubles, on est moins entourés qu’on souhaiterait l’être autour de la table, mais chaque bouchée de nos aliments de proximité nous connecte à tous les gens qui nous nourrissent. Nos aliments, c’est aussi du lien qui nous rapproche et nous rassemble.
Après une belle saison au potager, j’ai appris notamment l’humilité (voir cette anecdote racontée sur Instagram!). J’ai appris qu’on ne récolte pas toujours ce que l’on sème. En plus des erreurs « d’apprentie », la nature a bien souvent le dernier mot quand elle envoie des grands vents, des bibites, des gels, de la sécheresse. L’apprentie-fermière est alors tellement reconnaissante de pouvoir compter sur tous ceux et celles qui travaillent la terre pour nous nourrir.
Fermiers et fermières, artisans gourmands, merci d’être là.
Merci pour votre travail si sensé, nourrissant et essentiel.
Bonne Action de grâce à tous!
ah! Et si vous cherchez quelques idées pour cuisiner les récoltes, que diriez-vous d’un potage Butternut et poires, d’une salade à la courge Delicata rôtie, et de galettes à la citrouille?
Photo : Daphné Caron